La Bibliothèque Nationale du Royaume-Uni a récemment mis en ligne un vieux manuscrit traitant des bienfaits des plantes médicinales (Phytothérapie). Sa particularité ? Ce livre aurait été écrit il y a plus de 1 000 ans !
La phytothérapie, un art ancien
Au fil des dernières semaines, nos pérégrinations végétales nous ont conduit à plusieurs reprises à te parler de la phytothérapie. Tu sais, l’art de soigner par les plantes. L’usage médicinale des plantes ne date pas d’hier. Et pour preuve !
La très respectable Bibliothèque Nationale du Royaume-Uni a publié sur son site la version numérique d’un manuscrit vieux de 1 000 ans. Intitulé Cotton MS Vitellius C III, le livre est consultable par les internautes gratuitement. Et ce, dans son intégralité !
Libre à toi, donc, d’aller feuilleter quelques pages pour y découvrir par quels remèdes naturels nos ancêtres guérissaient leurs maux. Une vraie mine d’or.
Mais pour en déchiffrer le contenu, encore faudra-t-il que tu t’y entendes en langue de Shakespeare ! L’encyclopédie est en effet rédigée en vieil anglais.
Au dire des historiens, il s’agirait d’une traduction d’un autre ouvrage, datant du IVème siècle : l’Herbarius du pseudo-Apulée, du nom de son auteur, Sextus Apuleius Barbarus, un herboriste et philosophe antique dont on ignore presque tout.
Le livre recense les utilisations connues des plantes dans une optique médicale, pour les hommes mais aussi pour nos amies les bêtes. Au fil des siècles, de nombreuses annotations ont été ajoutées à la main par des médecins de l’époque pour en étoffer le contenu.
A la croisée des mythes

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Seul bémol, l’ouvrage se révèle très approximatif et, à l’instar de nombreux livres médiévaux, il tend à mélanger le mythe et la réalité. L’encyclopédie fait notamment mention de la Dracunculus vulgaris, une plante qui pousserait à partir de sang de dragon.
Autre exemple venu tout droit des légendes antiques (ou du dernier Harry Potter) : la mandragore. Une plante qui, selon l’auteur, « brille la nuit et fuit les personnes impures ». Bon, ce n’est pas avec ça que tu vas pouvoir guérir ton rhume.
L’ouvrage n’en conserve pas moins une immense valeur historique. Il nous rappelle également que, bien avant l’apparition de la médecine moderne, nos ancêtres utilisaient les plantes pour soigner leurs bobos.
Une idée qui reste d’actualité aujourd’hui, puisque les propriétés médicinales de nombreuses plantes ont été scientifiquement prouvées. Si elle ne constitue en aucun cas une solution miracle, la phytothérapie peut donc constituer une bonne alternative pour les petits tracas du quotidien.
Le radis noir permettrait par exemple de lutter contre les maux intestinaux, tandis que le romarin est jugé efficace pour lutter contre le mal de tête. La mandragore, en revanche, on déconseille 😉