La belle luminosité, la douceur et tous ces végétaux qui poussent tout autour de nous donne franchement envie de jardiner ! Mais au fait, est-ce que tu peux vraiment faire tout ce que tu veux sur ton balcon ? Voici tout ce que tu dois savoir en matière de législation pour jardiner tranquillou en ville.
L’aménagement de mon balcon est-il réglementé ?
Pas de suspens sur ce coup-là, la réponse est oui, l’aménagement de ton balcon est soumis à réglementation. Que tu sois propriétaire ou locataire de ton logement en ville, ton balcon ou ta terrasse sont considérés comme une partie commune de l’immeuble. Reporte-toi au règlement de la copropriété : dans l’immense majorité des cas, les immeubles collectifs intègrent balcons, terrasses et jardins dans les espaces communs de la résidence. Autrement dit, même si ton balcon est à toi car tu en as la « jouissance privative », le syndic a quand même son mot à dire et peut imposer certaines restrictions. Dans la limite du raisonnable bien entendu.
En outre, il n’y a pas que le syndic qui a un droit de regard sur ce qui se passe sur ton balcon. La municipalité ou la préfecture peuvent, elles aussi, avoir certaines exigences ou imposer carrément des interdictions. Ce peut-être par exemple d’interdire les bacs simplement posés sur la balustrade d’une fenêtre donnant sur la rue.
Autre point important : tu es dans l’obligation d’entretenir correctement ton balcon. Il n’est pas là pour entasser tous les objets dont tu n’as plus besoin ! De la même manière, tu dois faire attention lorsque tu arroses les plantes de ton balcon. Hors de question de laisser ruisseler les eaux d’arrosage ou de faire tomber toutes les feuilles mortes sur la terrasse du dessous.
Tu l’as compris, le but n’est pas d’empêcher les gens de fleurir leurs balcons, surtout que ça profite à tout le monde de semer de la verdure ici et là en ville ! Il est ainsi très largement autorisé voire encouragé de fleurir son balcon ou le rebord de ses fenêtres. Les restrictions visent plutôt à garantir la sécurité de tous. Elles sont là également pour éviter les nuisances qui peuvent mener aux guerres de voisinage.
Une affaire de sécurité et de bien être
Comment peux-tu jardiner en toute sécurité sur ton balcon ?
C’est simple si tu suis ces règles de bon sens.
Cela veut d’abord dire que rien ne se balade sur ton balcon et que tout y est solidement fixé ! Il est important de prévenir toute chute de pots, jardinières ou bacs qui, outre la casse engendrée, peut vraiment être dangereuse pour qui se trouve en dessous. Si les objets ne sont pas fixés, tu dois prendre bien soin qu’aucun ne puisse tomber grâce à une balustrade ou un garde-corps. Les plantes sont suspendues côté intérieur. Cela n’a l’air de rien mais pense aussi à bien vérifier qu’aucun pot ne puisse passer à travers les barreaux !
Vérifie également le poids autorisé sur ton balcon, surtout si tu vis dans un immeuble ancien. En général, un balcon supporte environ 350 kg par m². Ça laisse une sacrée marge ! Là encore, vérifie sur ton règlement intérieur ce qu’il en est. Dans tous les cas, reste vigilant sur le poids des pots et jardinières pour ne pas risquer de fragiliser la structure de ton balcon.
Est-ce que je peux cultiver ce que je veux sur mon balcon ?
Alors, on te voit venir, mais non, on ne parle pas de ça !
En revanche, sache que certaines espèces de plantes sont interdites, non pas parce qu’elles sont illégales, mais parce qu’elles sont considérées comme allergisantes. C’est le cas de l’ambroisie par exemple.
D’autres espèces ne peuvent être cultivées sur son balcon car elles sont envahissantes. D’ailleurs, même si tes grimpantes ne sont pas des plantes envahissantes à proprement parlé, tu dois veiller à les entretenir correctement et régulièrement pour ne pas justement envahir les voisins. Pour te faciliter la vie, on te conseille de privilégier le jasmin ou le rosier plutôt que le lierre ou la glycine. Ces deux-là sont très jolis mais peuvent abîmer les surfaces, notamment en s’enroulant autour du treillis.
Selon les régions, on va interdire de cultiver des végétaux vecteurs de maladies qui se répandent dangereusement comme le feu bactérien. D’autres végétaux considérés comme parasites – le gui par exemple – sont interdits également. Enfin, il faut éviter les plantes créant des problèmes d’étanchéité.
Les fleurs qui dégagent une très forte odeur sont à éviter également, ceci pour ne pas indisposer le voisinage.
Voilà, tu vois, rien de bien méchant dans les interdictions ! Il s’agit simplement de respecter la tranquillité des autres. A toi le balcon fleuri, coloré et plein de vie !